La différence entre un diplôme RNCP et un master
Il existe de nombreux mécanismes d’accès à la formation pour acquérir et développer des compétences en France. Cette diversité est telle qu’il devient parfois difficile pour un étudiant de faire la distinction entre les diplômes d’État, les titres professionnels et les autres certifications. Il faut, par exemple, bien distinguer entre la reconnaissance universitaire qui relève du ministère de l’Enseignement supérieur et la distinction professionnelle qui est du ressort du ministère de la Formation professionnelle. Faisons le point !
Le diplôme RNCP, une certification professionnelle
Le Répertoire National des Compétences Professionnelles (RNCP) est un grand registre créé en 2003 qui recense les formations à vocation professionnelle qui délivrent un diplôme, un titre ou une certification de qualification. Un diplôme inscrit au RNCP atteste que son détenteur dispose de toutes les compétences nécessaires à l’exercice d’un métier bien défini, selon les normes de la Commission Nationale des Certifications Professionnelles (CNCP), qui agit sous l’autorité du ministre chargé de la Formation professionnelle. Pour s’assurer que le contenu de la formation qui conduit au diplôme RNCP est bien à jour, le ministère de tutelle audite régulièrement le programme dispensé. C’est la garantie que le contenu est bien en phase avec les besoins réels des entreprises au moment « M ».
Pour obtenir un diplôme RNCP, il faut suivre un parcours de formation professionnelle dans un établissement privé ou un centre AFPA agréé par le ministère de l’Emploi, ou passer par la case de la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE). Aujourd’hui, on compte plus de 9 000 titres RNCP classés en plusieurs niveaux (de I à VI) et qui rendent les lauréats éligibles à l’exercice de différentes professions en France ainsi que dans d’autres pays du Vieux continent.
Le master (et le grade master), un diplôme académique
Le master, dans cette appellation, est un diplôme de niveau Bac+5 que délivre l’université. Malgré cette définition qui paraît sans équivoque, une certaine ambiguïté entoure le terme de « master », car contrairement à l’appellation « Licence », le mot « Master » est difficile à réglementer dans la mesure où sa traduction en anglais produit le même mot que la forme française. Il faut donc noter, par exemple, que les écoles de commerce reconnues et d’autres établissements d’enseignement supérieur peuvent proposer des diplômes de niveau Bac+5 qui confèrent le grade de master. En somme, le master et le grade master sont les seules « formes » qui garantissent un contrôle de l’État. Ce n’est par exemple pas le cas de tous les « Master of Science » ou encore des « Master of Arts ». Les 5 000 masters répertoriés par le ministère de l’Enseignement supérieur englobent divers domaines d’études, de l’informatique aux sciences politiques en passant par le droit des affaires, la gestion, la biologie ou encore la littérature.
Rappelons enfin que tous les « masters » (master et grade de master) sont considérés par défaut comme des diplômes « RNCP », ce qui ne peut que stimuler l’employabilité de leurs titulaires. Ils peuvent également être administrés dans le cadre d’un programme en alternance pour accentuer davantage le côté pratique et gagner en expérience pendant son cursus !